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« Le veau d’or est toujours debout ! »

« Êtes-vous prêts à adorer la statue d’or que j’ai fait ériger ? » Telle est l’injonction de Nabucodonosor à Sidrac, Misac et Abdènago….. 

« Le Veau d’Or ! » depuis les Hébreux au désert jusqu’à nos

jours, jusqu’à aujourd’hui, il est là. Comme le chante Méphisto

dans Faust l’opéra de Gounod: « Le veau d'or est toujours

debout, On encense sa puissance – D'un bout du monde à

l'autre bout! Pour fêter l'infâme idole, Rois et peuples

confondus, Au bruit sombre des écus, dansent une ronde

folle autour de son piédestal. Et Satan conduit le bal. »
Conduit le bal ?                                                                                      

Méphisto, Satan, le serpent de la Genèse, il est là rôdant

« comme un fauve cherchant qui dévorer » nous dit St Pierre….

Comme les hébreux au désert nous croyons que Dieu nous

oublie, ne nous répond pas à notre goût. Ils disent :« Debout !

Fais-nous des dieux qui marchent devant nous. Car ce Moïse,

l’homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons pas ce qui lui est arrivé. »  Aaron leur répondit : « Enlevez les boucles d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils, de vos filles, et apportez-les moi. »  Il reçut l’or de leurs mains, le façonna au burin et en fit un veau en métal fondu. Ils dirent alors : « Israël, voici tes dieux, qui t’ont fait monter du pays d’Égypte. » (Exode 32,1-4)                                                                                      

 

Nous nous créons des dieux à notre image, nos « veaux d’or »… Notre aisance, notre plaisir personnel, notre compte en banque que nous surveillons comme du lait sur le feu…. Nous nous renfermons sur nous-mêmes, confinés bien loin des autres. En cette période de pandémie nous pouvons croire que Dieu nous oublie, ne nous aime pas. Et pourtant ce n’est pas nos « veaux d’or » qui nous sauveront comme le rappelait Pierre : « Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ;  elles vérifieront la valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu. » (1 Pierre 1,6-7)  Débarrassons-nous de cet « or » !

 

Ce qu’il nous faut c’est aller vers les autres, par tous moyens, même en étant confinés et nous tourner vers Le Christ représenté dans l’Ancien Testament par le « serpent d’airain » : « Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » (Nombres 21, 7-8) Tournons-nous vers le Christ, vers Dieu comme nous le dit Jésus dans l’évangile de ce jour : « C’est de Dieu que je suis sorti et que je viens…Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. »

 

Alors allons vers ceux qui ont besoin de nous et nous trouverons le Christ qui nous sauve, Le Christ qui n’est pas le serpent d’airain mais le « Christ en croix » !  «La preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous» (Romains 5, 8).

 

Prions aussi pour tous ceux qui se dévouent au risque de leur propre vie pour les malades, ou pour nous apporter pain et amitié solidaire.

« Béni soit le Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago, qui a envoyé son   ange et délivré ses serviteurs ! Ils ont mis leur confiance en lui, et ils ont désobéi à l’ordre du roi ; ils ont livré leur corps plutôt que de servir et d’adorer un autre dieu que leur Dieu. » (Daniel 3, 95)  

     Philippe, diacre                    

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